mardi 29 août 2006

Brick

Voila un film qui a les allures d'un premier film d'etudiant fraichement diplome de son ecole de cinema, bourre de references mais sans grande reelle imagination et personnalite pour apporter sa "brique" a l'histoire du cinema. Il s'agit d'une histoire assez banale d'enquete sur la mort etrange d'une jeune lyceenne menee par son ex petit ami joue par Joseph Gordon-Levitt, deja vu dans le beau film "mysterious skin", qui va ainsi passer du cote obscure des dealer lyceens, la brick etant un morceau de drogue tres convoite.

Cet univers tres etrange, cauchemardesque presque, d'un milieu (ici le lycee) pourtant banal fait penser aux films de Lynch, mais aussi aux vieux films noirs, le heros devenant une sorte de bogart adolescent. Mais l'originalite du film repose sur cette facon de meler les codes du film noir avec ceux des film adolescents. On retrouve ainsi aussi bien la femme fatale que la peste insupportable, le caid aux allures d'un don corleone que le nerd (l'ami binoclard, et donc intelligent, qui aide notre heros dans son enquete) qui rappelle la serie "veronica mars" , meme si, contrairement a la serie, l'univers du lycee n'est pas totalement assume par le realisateur, preferant les codes du film noir, reference surement plus legitime pour le cineaste.

jeudi 24 août 2006

tournage dans un jardin anglais

Beaucoup de grands cineastes , voire meme beaucoup d'artistes, font a un moment donné une oeuvre en abyme permettant ainsi une reflexion sur leur art, la creation. Truffaud eu ainsi sa "nuit americaine", fellini son "8 et demi" (dont retrouve ici la musique de nino rota). Helas winterbottom n'est pas a mon avis un grand cineaste. Ici, pas de volonte reflexive par cette mise en abyme, mais l'occasion de montrer avec humour le milieu du cinema. Ce film raconte le tournage de l'adaptation classique anglais qui est selon diderot le "rabelais anglais" (citation trouvée dans un magasine culturel de gauche pour prof) dont j'ignorais l'existence mais qui semble dense et inadaptable. Si le cineaste n'est pas un brillant artiste, il est toutefois un grand comique. On rit beaucoup dans ce film, d'abord de la rivalite des deux principaux acteurs qui se disputent le role principal qui varie selon les aleas du tournage avec certaines qui disparaissent et d'autres rajoutées, mais aussi de l'ensemble de l'equipe qui semble depassée par cette oeuvre, et enfin de ce roman qui semble en effet assez "rabelaisien".

mardi 22 août 2006

La science des reves

En allant voir le nouveau film de Gondry je n'attendais pas grand chose de bien. Certes "eternal sunshine of the spotless mind" avait un certain charme, ses clips pour bjork white stripes... etaient remarquables, mais tout ce bricolage enfantin ne font pas toujours un film.
Ici, le heros, joué par gael garcia bernal, la nouvelle coqueluche du cinema independant, parti a paris retrouvé sa mère qui lui a trouvé un job dans la conception de calendrier, vit depuis son enfance entre reve et realite, ce qui donne regulierement des moments oniriques qui rappellent les nombreux clips du realisateur. Puis le heros rencontre sa voisine tout aussi etrange, aimant aussi se créer des mondes imaginaires, et tombe evidemment amoureux. On voit ainsi deux imbeciles trentenaire jouer a la poupée, ce qui est assez ridicule; son collegue de boulot, l'ancien nul alain chabat, sort des blagues de maternelle et porte des blousons noirs a pins...bref aucun des personnages ne semble vouloir grandir, cet immaturité finit par agasser. dommage.

lundi 21 août 2006

Miami Vice

Ce n'est pas tant pour la serie "2 flics a miami" qui ne m'a laisse aucun souvenir et dont il s'agit de l'adaptation au cinema par son producteur, mais pour le realisateur michael mann, qui m'avait ebloui par ses polars urbains comme "heat" ou plus recemment "collateral", que je suis alle voir ce film malgre certaines recommandations a passer mon chemin et voir autre chose. Je ne fus pas decu, on retrouve cette meme atmosphere angoissante de villes hostiles, ces affrontements virils entre pro qui sont, cette fois, 2 flics infiltrant un reseau de narcotrafiquants et qui n'ont pas le temps de faire des blagues idiotes ou autres clein d'oeil. Car mann est un gars serieux qui ne prend pas son public pour un imbecile. La nouveaute tient dans ce film dans le role que joue les femmes. Un des flics, malgré son professionnalisme et parce qu'il reste avant tout humain, tombe amoureux du bras droit du chef de la mafia, jouée par la toujours seduisante gong li. Cela conduit a brouillé les limites du bien et du mal; ne va-t-il pas compromettre la mission par amour? ce flou est renforce par une mise en scene des combats qui frole parfois le chaos (alors que dans son precedent film, les scenes d'actions etaient plus limpides, du fait d'une plus grande clarté dans les personnages), ne sachant plus ou sont les bons et les mechants. Le film n'est ainsi pas tant une histoire d'infiltration que celui d'un amour qui se sait condamner d'avance ce qui rend le film plus tragique et plus beau

jeudi 3 août 2006

Les Berkman se separent

ce film est realise par Noah Baumbach qui a coecrit l'etrange "vie aquatique".On est loin ici des aventures maritimes d'un commandant cousteau neurasthenique pour aller dans les quartiers huppes de new york. le film a ainsi tout du film independant americain en filmant camera a l'epaule des bobos nombrilistes assez caricaturaux, ici un couple d'ecrivain qui divorce. On peut ainsi craindre le deja vu;mais le realisateur a l'intelligence d'assume ce cote imitation puisqu'il en fait l'apologie au cours du film quand, par exemple il fait reprendre par un des personnages du pink floyd en faisant croire qu'il s'agit d'une de ses propres compostition, pour ensuite expliquer qu'il l'a chante car il aurait pu l'ecrire; On peut supposer que Baumbach fait un film independant newyorkais des années 80 (le film se situe d'ailleurs en 86) car meme si ce type de film n'existait pas il aurait pu en realiser.

De plus le cineaste, aide d'acteurs tous tres biens, arrive a rendre ses personnages attachants. il s'agit de rendre compte du divorce des parents par le regard des deux fils qui comme le montre la premiere scene ont chacun choisi un cote. Le plus age admire son pere et l'imite dans tous ces choix, aime les memes livres sans les lire. il va meme jusqu'a aimer la meme fille comme le souligne la mere. le plus jeune choisit de defendre sa mere. Le cineaste ne choisit aucun camps la mere a trompe, le pere qui a un ego demesure ne supporte pas que sa femme ait plus de succes, le divorce est ainsi ineluctable et arrive tres tot dans le film. La separation ne concerne pas tant celles des parents que celle des enfants. le cinesate accorde beaucoup plusd'importance sur la relation pere- fils. C'est sur cette separation que se cloture le film.