dimanche 17 décembre 2006

Le Prestige


Encore un film avec Scarlett johanson mais comment fait-elle! par quelle tour de magie elle arrive a etre sur tous les ecrans?la fin de ce film que je ne devoilerai pas donne un element de reponse. En effet le film est une histoire de magicien, ou plutot de prestidigitateur qui s'affrontent pour montrer l'illusion la plus parfaite. Dit comme cela il peut paraitre un peu simple et le realisateur Christopher Nolan aime les histoires complexes comme le montre son tordu premier film "memento" ou le heros atteint d'une sorte d'amnesie cherchait a connaitre son passe, la forme du film epousant cette quete en etant construit a l'envers, du present vers le passe.
La encore le realisateur mele plusieurs dimensions temporels le film commencant par la fin, le meurtre d'un des deux magiciens par son rival au depart ami, puis la lecture en prison de son journal ou il decouvre le desir de celui-ci de surpasser l'autre dans les tours, le "prestige" designant le dernier acte du spectacle ou apres avoir fait disparaitre un objet il le fait reapparaitre. A cette lecture qui permet un retour sur le passe, on decouvre que l'autre magicien avait aussi lu le journal de son rival en esperant decouvrir ses secrets, cette double lecture conduit a meler les differents moments de l'histoire, parfois meme a les meler en montrant deux fois une meme scene selon un des points de vue, tout en restant limpide, un peu comme dans le dernier Clint Eastwood. Cette construction narrative est ce qui fait le charme du film, donne l'illusion que celui-ci est reussi (on peut imaginer que raconter de facon lineaire il serait devenu vite ennuyeux). Le film semble ainsi etre considere comme un spectacle de magie, le plus dur n'etant pas de faire disparaitre un personnage (il le fait au debut) mais de le faire reapparaitre. Par quel moyen scenaristique le realisateur aide de son frere va reussir a nous surprendre? mystere du cinema.

mardi 12 décembre 2006

Libero


Realise et joue par l'italien Kim Rossi Stuart qui avait deja tourne dans le recent "romanzo criminale". premier film comme realisateur, habitue a etre de l'autre cote de la camera il n'est donc pas etonnant de retrouver un certain soin apporte aux jeux des acteurs tous tres justes.
Le point de depart ressemble a ces nombreux telefilms avec drame familial tres larmoyant, ici un enfant dont le pere semble assez autoritaire et colerique et une mere "qui va et vient" comme il le dit a son ami voisin. Il a le merite de ne jamais tomber dans la caricature, le conflit et la haine familial. Le heros eprouve un certain attachement et de la tendresse pour ses parents malgre leurs defauts. De plus il evite les stereotypes. Par exemple, c'est la mere qui est volage et le pere qui reste pour s'occuper de lui et de sa soeur; si le pere est autoritaire, il n'est pas pour autant brutal. Le realisateur fait preuve ainsi d'empathie pour ses personnages. Aussi si le film est loin d'etre brillant - il garde une forme trop televisuelle - il reste attachant.

lundi 11 décembre 2006

Last Show


Cela peut paraitre amusant d'intiluler son dernier film "the last show",le realisateur etant decede peu avant sa sortie francaise. D'ailleurs ce sentiment nostalgique de voir dans ce film l'ensemble de toute oeuvre de facon retrospective, a la fois reference son regard decale sur les films noirs,sa forme en film-chorale illustrant un microcosme social, en sachant que c'est la fin. Cet idée de derniere fois domine dans ce film, dont le sujet est justement celui d'une derniere emission de radio, mis sketch, mis musical, un peu comme "rire et chanson", mais ou la musique est bonne et les blagues droles, avant que les studio soient rachetes.
Chaque personnage se souvient ainsi de cette epoque doree, ce refus de la modernite aussi bien cinematographique, la mise en scene etant assez classique, qu'economique, le realisateur se moque de tout ceux qui symbolisent le capitalisme, entre cet entrepreneur inculte et la fille qui au final devient une insupportable working girl. Cela peut au depart exaspere, un peu comme si on etait dans une maison de retraite ou les vieux radotent sur le bon vieux temps, mais peu a peu le charme prend. Cette maniere de traiter la fin, la mort du spectacle et des personnages de facon joyeuse. Bien que desespere l'optimisme reste.
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dimanche 3 décembre 2006

Coeur


Le dernier film de Resnais s'appelle "coeur", mais il aurait pu tout autant s'appeler "neige" tant celle-ci est omnipresente dans ce film. Elle impose une forme de spleen hivernal, elle remplace ici les fondus enchaines habituellement noirs, et teinte le film d'une douce melancolie. C'est aussi la neige qui apparait dans les ecrans de tele quand il n'y a plus d'image. Ce sentiment de vide, d'absence domine a la fin du film qui n'est guere plus optimiste que celui de Scorcese. Pas de mort certes, mais aucune relation ne se noue (desole je raconte la fin). Alors que ce film tire du piece de theatre semble annonce une sorte de film chorale ou chacun des personnages seraient liees sans le savoir et finissent en general par se retrouver, c'est le contraire qui se joue, chacun se retrouve seul ou presque.
Si le film peut paraitre tres theatral, et pas seulement par le fait qu'il s'agit de l'adaptation d'une piece, mais par cette maniere d'utiliser des decors a la fois limites et tres ireels, une facon de surjouer, ou encore ses disposifs comme cette neige qui lie chaque scene ou cette facon de filmer de haut comme s'il s'agissait d'un jeu de societe. Mais cela prend sens car pour le realisateur la societe semble etre un jeu ou chaque relation est un artifice, chacun faisant semblant, se cachant derriere des banalites comme "les telephones portable sont une plaies", ou "il n'y a rien a la tele" evitant ainsi de communiquer.
Ce film est a la fois triste et ironique, ce qui en fait toute sa beaute.

vendredi 1 décembre 2006

The Departed


"Enfin un bon film de scorcese", je me dis en sortant de la seance (et aussi "j'ai faim" car je suis alle a la seance de midi, mais ca on s'en fout). cela faisait deja plusieurs films que je trouvais assez moyen, le cineaste en petite forme malgre les moyens deployes (ou a cause).Il s 'agit de l'adaptation d'un film hong kongais, "infernal affair", plutot pas mal avec son scenario malin ou flic et mafieux ont chacun une taupe qui annule leurs propres cation, construisant ainsi l'histoire en jeu de miroir avec les deux taupes (ou rats pour reprendre le terme employe par scorcese) perdent leur identite deviennent proches des chefs...Scorcese arrive a depasse neanmoins cette fascinante histoire de double en donnant chair aux personnages qui sont, dans l'oeuvre originales, un peu trop reduits a des pantins, des pions sur un jeu d'echec, en les installant cette fois dans un certain contexte social. Alors que dans "infernal affair", l'installation des deux taupes durent le temps du generique, ce rythme frenetique tendant ainsi a brouiller les pistes, "the deparded" prend le temps d'installer les personnages, de montrer ainsi toute la densite de ceux-ci, leur cote tortueux, en particulier celui joue par Di Caprio qui est oblige de cotoyer l'univers mafieux qu'il voulait au contraire fuir en devenant flic, pendant que l'autre joue par Matt Damon est beaucoup plus froid cynique meme s'il apparait bon flic. cette confrontation rappelle celle de "Face Off", ou flic et malfrat echange leur identite leur place, On ilagine d'ailleurs qu'"infernal affaire" aurait pu faire l'objet d'une adapation par Woo qui en aurait fait une oeuvre moins physique et plus metaphysique. La fin,sans trop en devoiler, est a l'image du film noir mais moins cynique que l'original (du moins la version diffusee sur nos ecrans, la version sino-americaine etant a priori plus morale).

lundi 27 novembre 2006

The Host


On retrouve dans ce nouveau film de Joon-ho Bong
qui a fait le brillant "memories of murder" cet meme facon de meler film de genre et fable politique. Dans le precedent il s'agissait d'une enquete sur un serial-killer mene par des flics incompetents. Cette fois c'est le film d'horreur de serie B qui sert de support a une critique de l'hegemonie americaine et des isntitutions coreennes. Le point de depart rappelle gozilla avec des deversement de produits toxiques dans le Han qui conduit au developpement d'un monstre aquatique tres dangereux, la scene ou le monstre poursuit un public plus surpris et curieux qu'inquiet est tres spectaculaire (plus que n'importe quelle scene de poursuite dans le dernier james bond). cette bete va alors capturer un enfant dont la famille constituee comme dans son precedent film de bras casses avec une tante sportive mais trop lente pour gagner, affichant un air de droopy, un oncle chomeur malgre ses etudes qui aime bien boire (comme a priori beaucoup de coreens au vu de leurs films) et surtout un pere immature qui s'endort regulierement.
Le cineaste prend ainsi le temps d'installer ses personnages, enchaine des scenes droles par leur aspect grotesque et des moment plus inquietant surtout vers la fin. Mais c'est surtout uen fable politique car le gouvernement sous tutelle americaine ne part pas a la recherche du monstre mais d'un soi disant virus qui aurait cree celle-ci et ainsi contamine la population en contact. Cette angoisse contamine la societe qui empeche la famille consideree porteuse du virus d'aller chercher leur fille enlevee.
Le realisateur dans une interview evoquait la guerre en Irak et le virus pourrait ainsi symboliser le mensonge autours des armes de destruction massive. au dela de cette critique et de facon plus general c'est la desinformation et les angoisses collectives qui en resulte. Le film est ainsi tres riche (peut-etre trop?) mais il arrive a rendre tout cela digeste car il le fait de facon assez subtile, en negligeant le cote spectacle du film, les scenes d'horreur font peur et les scenes comiques font rire, ce qui est assez rare dans le cinema actuel.

Borat


Si Borat est un journaliste kazakh raciste, homophobe, misogyne, Sacha baron Cohen se moquant ainsi de ce pays, c'est finalement une certaine amerique profonde qui est stigmatisee. En effet, ce reporter est envoye au Etats-Unis facon BHL mais en plus rigolo. En prechant ses idees les plus affreuses, il obtient la "verite" (il est difficile de savoir ce qui est de l'ordre du spontane et de l'ecriture dans ce film) avec des texans tels qu'on se l'imagine en France,i.e gros, con et raciste, "buveur de sang" comme le dit Borat. On peut craindre que ce film ne depasse pas le sketch televisuel (le realisateur Larry Charles est habitue du petit ecran avec des series comme "curb your enthusiasm" ou "seinfeld"), mais il arrive a tenir avec une quete absurde en decouvrant a la tele un episode d' "alerle a malibu" l'actrice pamela. Ce film est ainsi un road movie bizarre, qui peut rappeler par sa musique et la presence d'animaux Kusturica, ou le heros croise des gens tout aussi inquietant par leur betise, des texans qui l'applaudissent quand il sort toutes ces ignominies aux etudiants convaincus d'une domination des minorites. Ce film est drole si on rit aux chansons de didier super ou aux sketchs de Groland.

dimanche 26 novembre 2006

Casino Royal


Certes ce dernier james bond est moins pire que ses precedents, mais cela suffit-il pour dire qu'il est reussi, qu'il remplit son objectif de nous divertir pendant qu'on mange du pop corn: ma reponse est NON. Si le nouveau bond a cherche a se debarrasser de tout ce qui rendait insupportable les derniers, un second degres pas drole,une surenchere des gadgets pour evenir au source du film d'action avec un heros torture a la psychologie plus complexe (ou du moins en apparence), mais aussi retour sur le mythe de ce heros si familier puisque cette histoire est la premiere ecrite par flemming, ou on decouvre comment il obtient son permis de tuer et son aston martin ainsi que son premier amour. Le debut ou le heros fait preuve de maladresse car il debute apporte un certain charme au film, mais tres vite on s'ennuie car comme dans tout Bond il manque une chose, c'est un scenario. Les scenes d'action sont trop longues , le film manque de rythme. Decidemment c'est comme avec le beaujolais nouveau, on dit toujours qu'il est moins pire que les annees precedentes, alors on y goute et on se dit qu'on se fera plus avoir l'annee prochaine, mais la memoire est courte...

vendredi 24 novembre 2006

Lady Chatterley


J'etais assez mefiant au depart, pourtant les crtiques est unanimes sur ce film et je ne suis pas du genre suspicieux envers celle-ci, mais a la fois le sujet (une histoire d'amour entre une aristocrate anglaise et son garde chasse) et la longueur (2h38! tout de meme, plus que le dernier james bond dont je parlerai dans ma prochaine note) et pourtant j'y suis alle. Et je ne fus pas decu, la longueur est ce qui fait sa beaute, la realisatrice prend ainsi son temps pour nous montrer comment nait cette histoire, ses hesitations et ses maladresses. Dans leur premiere relation sexuelle (et ou cher y. y a encore du cul dans ce film!), elle ne semble prendre aucun plaisir,c'est seulement latroisieme fois qu'elle y arrive. Une forme d'harmonie regne dans cette clairiere ou ils se rencontrent qui depasse tout conflit de classe pour une sorte de retour a la nature. Ce pantheisme contraste avec les premiers plans ou la femme est isolee du reste de son monde, frustree par cet ennui, sonmaire etant paralyse sur une chaise roulante. L'actrice est tres bien dans cette espece de naivete qui trahit ces origines aisees de meme que l'acteur dans son cote bourru homme des bois. Le film est ainsi tres beau, doux et gracieux.

dimanche 19 novembre 2006

Le Labyrinthe de Pan


Je ne fais pas parti de ces inconditionnels de Del Toro qui le considerent comme un des meilleurs realisateurs actuels. certes "Hellboy" et "Blade 2", voire meme "Mimic", sont plutot reussi dans leur genre, en insufflant un peu de finesse dans un genre brutal, ou les personnages sont un peu plus complexe que dans les habituelles grosses machines hollywoodiennes. Il se retrouve dans ce "labyrinthe de pan" le theme de la periode franquiste deja aborde dans un autre de ces films, "l'echine du diable", que j'avoue n'avoir pas vu. il tente ainsi de melanger film politico-historique et film fantastique en racontant l'arrivée d'ofelia chez le nouvel epoux de sa mere qui appartient a l'arme franquiste. Cette derniere apeuree par ce monde menacant se refugie dans un univers fantastique peuple de "faune" et autre bete bizarre dont elle serait la reine. Cette confrontation reel/merveilleux peut rappeler Burton, mais il s'agirait plutot d'un anti-burton (qui est deja anti-disnee). Chez ce dernier la confrontation est la pour souligner l'humanite des monstres, dans une forme d'apologie de la difference alors que dans le film de Toro, celle-ci montre le vrai visage des humains qui sont comme des monstres.
Que ce soit en portant des ciseaux a la place des mains ou en reignant sur halloween, la generosite et la feerie est toujours presente chez Burton, quand dans Del Toro le faune se montre aussi menacant et terrifiant que le capitaine franquiste en imposant des epreuves dangereuses ou en demandant . L'heroine n'est ainsi pas sauve par son imaginaire. Aucun salut ou presque, ce film est alors a la fois terrifiant et pessimiste quant a la nature humaine.

vendredi 17 novembre 2006

Ne le dis a personne


Le deuxieme film de Canet est tire d'unlivre dont j'avoue ignorer l'existence mais qui est parait-il un best seller, un thriller surement prenant pour lire dans le train ou sur la plage. On aimerait retrouver une telle efficacite à l'ecran a defaut de voir un chef d'oeuvre. helas meme pris comme un divertissement de samedi soir le film n'est pas convaincant. en effet tres vite on s'ennuie dans ce film trop bavard qui ressemble plus à un film dit de "qualite francaise", tres bavard qu'a une grosse machine hollywoodienne auquel semble se referer le cineaste. Certes Canet a retenu quelques lecons du maitre du suspence qu'est Hitchcock, en prenant pour heros un homme commun auquel on peut s'identifier joue par Cluzet (tres bien dans son role), et cette morte qui semble pas si morte que ca rappelle le brillant "vertigo". mais ces bonnes references ne suffisent pas a faire un bon film. On connait trop vite la fin, et les soi-disant rebondissements finaux restent trop anecdotiques (ils n'apportent pas grand chose a l'histoire). Ce film est ainsi sans grand interet, meme pour se divertir.

samedi 11 novembre 2006

Shortbus


A l'origine le shortbus est le bus qui transportait les enfants victimes d'handicapes physiques, puis ce nom fut repris par un club new-yorkais abritant les marginaux de la ville, et enfin il est le titre du dernier (et deuxieme) film de John Cameron Mitchell qui evoque certains de ces marginaux. Tout commence par des scenes de sexes proches de film porno ou chaque personnage arrivent a des prouesses physiques passant en revue tout le kamasutra. Mais cette sexualite appartait vite comme un leurre, ainsi on decouvre que l'une est sexologue mais n'a jamais connu l'orgasme que d'autres ne semblent pas heureux, n'ont pas connu de relations durables. Mais il ne s'agit pas de presenter la sexualite comme une chose triste et miserable, facon Breillat ou Houellebecq remettant en cause la liberation sexuelle, mais de chercher une forme plus harmonieuse, ni tenter de creer du plaisir, creant une forme de relation spectateur/auteur facon Brisseau, mais de trouver une forme joyeuse. Le club ou ils se retouvent tous devient un lieu joyeux et ludique, creant une impression d'harmonie ou tous sont acceptes sans tabou, une sorte d'utopie hedoniste. Le realisateur arrive finalement ainsi a donner une impression de joie de vivre .

jeudi 9 novembre 2006

Le Dahlia Noir


"Le Dahlia Noir" fait parti de ces romans qui laissent une trace indelebile dans votre esprit, donnant envie de lire ensuite tout Ellroy. Cette densite de l'histoire avec de nombreux personnages tortueux rendaient l'oeuvre difficilement adaptable. Car ce n'est pas tant l'enquete policiere qui interressait l'auteur que l'insconcient de ces policiers qui les pousse a enqueter, devoilant ainsi le "ça" freudien d'hollywood derriere son "moi" glamour.
Pourtant De Palma reussit a l'adapter en ne s'interressant pas aux obsessions de ses personnages (les raisons qui entrainent Blanchard dans cette folie obsessionnelle autours de ce meurtre reste tres obscure), mais les siennes, ie celle de cette image de l'age d'or du cinema americain et de ce qui s'y cache derriere. A l'instar de son compatriote Eastwood, De Palma nous montre l'envers du decors (au sens litteral avec cette scene finale dans d'anciens decors dont il ne reste que des ruines, creant une atmosphere tres angoissante).
Le heros se retrouve obsede ainsi par cette video de la defunte qu'il se passe en boucle. Cette noirceur du contre-champs contraste avec le choix de jeunes acteurs et actrices tres seduisants et ce debut (comme dans le roman) heureux avec cet amitie virile presque homosexuelle (cet aspect est plus explicite dans "le grand nulle part", autre grand roman d'ellroy) qui va disparaitre avec la Femme a la fois victime et bourreau (la femme qui les chassent de cet eden hollywoodien, y-a-t-il une lecture judeo-chretienne de ce roman ou est-ce juste le moment pour moi d'arreter de picoler?).
Si l'histoire se trouve assez confuse (il vaut mieux avoir lu le livre avant ou d'etre en grande forme pour saisir tout l'enchainement), il reussit a faire sentir cette atmoshere sombre et obsessionnelle du roman.

mercredi 8 novembre 2006

Les Lumieres du Faubourg


Il est vrai, comme le precisait camarade vio, le film rappelle un peu le cinema de Chaplin. Kaurismaki a d'ailleurs realise un film muet, "juha" dont on me dit le plus grand bien mais qu'helas je n'ai toujours pas vu. Pourtant ce film parait beaucoup plus noir que ceux de Chaplin dans lesquels, malgre la misere du monde moderne, les heros finissaient pas retrouver une forme d'humanite. Contrairement a son precedent film "l'homme sans passe" ou la perte de memoire etait un moyen de refaire sa vie parmis de sympathiques marginaux, rien ne vient sauver le heros, un gardien de supermarche , qui rencontre une blonde fatale (et soumise a son employeur malfrat) qui l'entraine, malgre lui dans un petit larcin. Le monde apparait ainsi si cynique et desespere que passer par la case prison devient paradoxalement un moment de doux repos.
Il y a un peu de Candide dans ce personnage dans cette facon de montrer ce personnage qui va de desastre en humiliation tout en gardant un certain optimisme ( il ne renonce pas a monter sa boite de surveillance) meme si aucun jardin ne l'attend a la fin, juste une main tendue. (finalement en ecrivant cette note je me rend compte que le film est moins desespere que le sentiment qu'il m'avait laisse a la sortie)

samedi 4 novembre 2006

vendredi 3 novembre 2006

scoop


Le dernier film de woody Allen apparait un peu comme l'anti-"match point". Autant son film precedent s'inscrivait comme une oeuvre majeure du cineaste, sombre et cynique, ce dernier est plutot un film apparemment mineur du cineaste qui rappelle certaines comedies policieres comme "meurtre mysterieux a manhattan". Mais cette simple opposition n'est qu'illusoire car de nombreux points communs les rapprochent: d'une part le choix des lieux (Londre) et de l'actrice (la sublime scarlett johanson), et d'autre part l'histoire (celui d'un crime commis pour maintenir son rang social, herite pour l'un et acquis pour l'autre). On pense d'ailleurs a "melinda et melinda" ou il avait deja tente d'opposer comedie/drame mais dans un seul film ce qui neutralisait les deux genres (et finalement provoquait chez moi un certain ennui). Dans un cas ce crime sera vu comme une histoire tragique, dans l'autre il sera vu comme une comedie legere que le suspense vient a peine alterer, faite de nombreuses repliques tres droles et de moments absurdes (le film debute sur la mort d'un journaliste qui tente de s'echapper de la barque de la faucheuse pour prevenir d'un dernier scoop Scarlett qui est dans une boite d'un magicien bavard joue par Woody). Pour saisir le talent du realisateur (et aussi de l'actrice), il suffit de voir comment il transforme et desexualise son personnage feminin, autant dans "match point", elle degageait beaucoup de sensualite, dans "scoop" elle devient une blonde ingenue, juste jolie, dont la relation amoureuse avec le criminel n'est pas une impossible histoire d'amour qui lui sera fatale, mais une maladresse de midinette.

lundi 30 octobre 2006

Memoires de nos peres


En voyant la bande annonce, je me suis dit "oh non encore un film de guerre" ou les bons soldats sont presentes en heros, mais j'avais tort et le dernier clint est un peu l'anti-"indigene" (bien que je ne l'ai pas vu, je me permet d'en dire du mal). Si "indigene" a des fins politiques, montrant l'importance de certains oublies de la guerre en les transformant en heros, "memoire de nos pere" nous propose un contre champs a une telle demarche en deconstruisant toute cette mythologie. En partant d'une photo prise lors d'une bataille contre les japonais en 45, montrant plusieurs soldats plantent le drapeau en haut d'une colline ce qui donne l'illusion de la victoire (on apprendra par la suite que la bataille a continue longtemps apres et que certains de cette photo sont morts), Clint Eastwood nous montre comment celle-ci est reutilisee pour faire de ces soldats des heros et exalter cet appetit guerrier dans la population qui peut faire echos avec la recente propagande pour la guerre en Irak, ainsi que son decalage par rapport a cette guerre qui est une vraie boucherie ou il est difficile d'identifier qui est qui et donc d'identifier de veritable heros et par rapport aussi au role veritable de ces personnages dont certains etaient reste sur les lignes arrieres sans intervenir, ou encore par rapport a la verite sur cette photo qui n'est qu'une mise en scene pour faire plaisir a un dirigeant. Le film est ainsi un elegant alle-retour entre l'un de ces soldats vieillissant qui raconte la verite a son fils, les moments d'allégresse au retour au pays de ces heros et leur sentiment de culpabilite par rapport a cette supercherie se souvenant de ce qu'etait cette guerre.

jeudi 26 octobre 2006

mercredi 25 octobre 2006

The Office (uk, us et fr)

Je profite de la sortie en dvd de la brillante et courte serie anglaise "the office" pour evoquer celle-ci ainsi que ces differentes adaptations, americaines et françaises. Celles-ci decrivent la vie d'un bureau d'une pme qui vend du papier en prenant la forme d'un faux documentaire, montrant surtout l'imbecilite crade de son patron et l'ennui qui regne dans ces espaces. Alors que l'adaptation francaise reprend cadre pour cadre cette serie, elle n'arrive pas a retranscrire ce melange de demesure et de realisme, de drolerie et de malaise, qui fait le genie de l'original. Au contraire la version americaine en prenant des libertes avec l'histoire et meme a la prolonger (elle continue avec une troisieme saison, alors que la serie anglaise ne compte que deux saisons de six episodes chacun). On peut avancer au moins deux raisons pour expliquer que le copier/coller francais ne fonctionne pas.
La premiere est la difficulte a outrancier tous les personnages et en particulier le directeur qui dans les versions anglosaxones se montre beaucoup plus narcissique, lache, feignant, raciste, homophobe, sexiste,.... dans la version francaise il est beaucoup plus fade et banal.
La deuxieme raison tient dans la quasi absence de l'utilisation du dispositif de faux documentaire comme enjeu dramatique. Dans les version anglosaxones, le faux documentaire (et donc la presence theorique d'une camera) est utilisee dans l'histoire dans la facon dont les personnages font face a celle-ci en refusant parfois de se montrer, comme a la fin de la saison 2 ou le commercial amoureux de la receptionniste enleve le micro pour le lui avouer en toute discretion , ce qui rend la scene plus intense, ou encore quand certains tentent d'echapper au regard de cette camera ou se sente gene en decouvrant qu'ils sont filmes...
C'est ainsi ce melange d'outrance et de realisme qui rendait passionnant "the office" et son absence dans "le bureau" qui decoit (pourtant le fait que ce soit ceux du tres drole "caractere a message informatif qui l'adaptent laissait esperer mieux) .

mardi 24 octobre 2006

Les Amities Malefiques


On retrouve dans le nouveau film du fils Bourdieu un meme hommage que son precedent "vert paradis"- de maniere un peu plus voilee cette fois - aux travaux de son pere. Il s'agit cette fois d'etudiant en lettre dont l'apparente amitie cache des formes plus ou moins conscientes de domination. Il nous montre ainsi le cote obscure du champs culturel, son arrogance sterile. Un des personnages, le mentor de cette bande d'etudiant, se moque de ceux qui ecrivent en repetant incessamment qu'il est le signe d'un manque de caractere, pratiquant une violence symbolique sur ces jeunes apprentis ecrivains, alors qu'on se rend compte qu'il est lui meme incapable de finir son memoire de maitrise. Ces amis qui se laissent dominer pour ensuite le mepriser, car eux reussissent, ne valent guere mieux. La domination est aussi celle de l'homme sur la femme, les personnages feminins n'etant que des faire-valoir et des proies a la seduction masculine. L'univers de cette culture legitime apparait ainsi aussi noir que celui des romans d'Ellroy, auteur qu'ils etudient dans le film. Emmanuel Bourdieu met ainsi en image les etudes de son pere avec plus de fatalisme, la reproduction et la domination ne semble avoir chez lui aucune issue de secour.

dimanche 22 octobre 2006

Bamako


Si d'un point de vue purement economique, le film est assez insatisfaisant, presentant une vision un peu simple et manicheenne des institutions internationales (mieux vaut pour s'informer sur la banque mondiale lire "la grande desillusion" de Stiglitz) , mais je ne vais pas au cinema pour apprendre quelque chose sur l'economie; mais pour voir tout simplement un bon film, et c'est le cas de "Bamako". Celui-ci n'est pas que le proces de la banque mondiale, meme s'il s'agit du sujet principal, le realisateur nous montre aussi une afrique ouverte dans tous les sens du terme.
L'ouverture est d'abord celle du lieu ou se deroule le proces, i.e. dans une cour (la cour dans une cour, quel comique ce Abderrahmane Sissako!) qui est aussi le lieu de passage des personnes qui y vivent, se marient pendant que d'autres plaident. Il n'y a ainsi pas de separation entre ce qui est de l'ordre du public et de l'ordre du prive. l'ouverture c'est aussi celle entre professionnel et amateur, entre veritable avocat qui joue leur propre role et acteur professionnel ou non. C'est aussi l'ouverture par rapport aux langages, la maniere sensible ou raisonne de temoigner contre les mefaits du liberalisme,d 'utiliser les dialectes du pays ou le francais, voire meme l'anglais. Enfin c'est l'ouverture des formats, le film peut ainsi passer d'une forme assez theatrale comme les scenes de proces, a des aspects plus documentaires comme les scenes de mariages ou d'enterrement, ou à du film de genre avec ce western que tout le monde regarde a la tele (ce western montre d'ailleurs que la mondialisation n'est pas qu'economique mais aussi culturel).

jeudi 19 octobre 2006

Prison Break - Saison 1

Pendant que les histeriques de "desperate housewives" se crepent le chignon sur canal, le calme Michael tente de sortir de prison son frere, injustement accuse de la mort du frere de la vice-presidente, en se faisant lui meme incarcere. Pas de vision cauchemardesque denoncant les conditions des prisonniers comme dans "Oz" (l'univers hors de la prison est dans cette serie tout autant si violent qu'a l'interieur). Comme dit le heros vers la fin de la saison 1, "il ne s'agit pas de faire un discours moral sur la peine de mort mais de sauver mon frere pendant qu'une amie avocate tente de prouver son innocence". Voila qui resume bien l'enjeu dramatique de cette serie: il n'y a aucun discour moral mais uniquement la volonte de creer du suspence, de faire monter l'adrenaline du spectateur. Cette efficacite narrative ne repose pas sur une revolution de la forme comme "24 heures chrono" avec son temps reel (dont le procede semble s'epuiser sur certaines saisons, la saison 5 marquant un renouveau par un cote plus noir et politique), mais un certain classicisme et une sobriete visuelle mettant en avant le talent d'ecriture des scenaristes. On finit par etre plus angoisse par la capacite ou non de tenir sur plusieurs saisons (le concept de l'evasion semblant limiter de lui meme son nombre) que par la reussite du heros.
La fin de saison donne ainsi le sentiment que toute la premiere saison n'etait que le long episode pilote en installant les differentes histoires, depassant son concept de depart , faisant de cette serie un tres bon remake du "fugitif".

mardi 17 octobre 2006

lundi 16 octobre 2006

Mala Noche


Realise en 1985 par Gus Van Sant, ce film reste inedit en France. Il apparait ainsi comme un document bref et touchant de l'oeuvre de jeunesse d'un grand realisateur, avec les defauts d'un film de jeunesse comme l'utilisation tres arty du noir et blanc qui peut etre vu comme un moyen de souligner les differences sociales et raciales (il s'agit d'une histoire d'amour a sens unique entre un jeune, blanc, intellectuel mais proche du peuple, et un refugie mexicain).
On retrouve surtout certaines formes qui vont marques l'oeuvre de GVS comme les corps de jeunes marginaux,ou cette fascination pour les ciels nuageux montrant l'ecoulement du temps.
Mais tout cela reste un peu brouillon et inegal, alors que ses derniers films font preuve de plus de serenite et de poesie dans sa facon de filmer.

samedi 14 octobre 2006

Dans Paris


Le film commence pourtant mal, Louis Garrel face camera interpelle le public de maniere desinvolte, expliquant dans ce qu'il appelle une "introduction", comme s'il s'agissait d'une dissertation , qu'il est le narrateur pour ensuite laisser de cote ce gadget filmique inutile et montrer le vrai sujet du film qui est son frere joue par Romain Duris (qui se bonifie avec l'age). le film se decoupe en 2 parties inegales ( a eviter dans une dissertation ou l'ideal de symetrie doit dominer), a l'image du livre "franny and zoe" (aussi une histoire de relation fraternelle en 2 chapitres) qui apparait vers la fin.
La premiere partie nous montre une relation passionnelle alternant joie et desespoir dans un montage denue de raccord, ou scene interieure et exterieure se suivent sans lien, ou au contraire des raccords qui n'ont pas lieu d'etre rendant impossible la possibilie d'etablir une chronologie, comme si le temps et l'espace etait banni dans cette histoire d'amour qui est si enflammee qu'elle finit par s'eteindre.
La deuxieme partie est la depression de Duris qui du fait de cette rupture retourne chez son pere joue par Guy Marchand (tres bien dans ce role de vieux pere depasse par cette histoire).Comme il refuse de quitter son lit, son frere lui propose un marche assez etrange: s'il arrive en moins d'une demi heure dans un lieu de paris que j'ignore, il sort de sa chambre. De cette deambulation dans paris qui dure finalement plus d'une demi heure, preferant butiner de jolies filles, le realisateur ne montre pas veritablement des lieux, mais des films de la nouvelle vague. Garrel ne passe pas de la Tour Eiffel a Notre-Dame, mais de Godard a Truffaud via Demy. Il le fait non pas de facon referencieuse qui donnerait le sentiment de traverser un musee, mais avec beaucoup de joie dilettante qui contraste avec la melancolie de son frere. On retrouve ainsi ce meme melange des emotions que dans la premiere partie qui rend le film si passionnant.

vendredi 13 octobre 2006

My name is earl - saison 1


Une bonne idée ne fait en géneral ni un bon film, ni une bonne série."my name is earl" se trouve ainsi etouffé par son idée de depart.
Le heros, un loser moustachu et chemise à carreau representant l'americain moyen, vivant de petits larcins, gagne un jour au loto pour aussitot etre renverse par une voiture; il decouvrira alors en regardant la tele sur lon lit d'hopital que si on fait de bonnes actions, des bonnes choses nous arrivent. Notre heros decide alors de faire une liste de tous les mauvaises actions qu'il a commis dans sone existence afin de les reparer. Cette liste sert ainsi de fil conducteur a la serie ou chaque episode tourne autours d'une des ces mauvaises actions (voire parfois plus) et de sa reparation. Cela se transforme en quete initiatique d'une vie bonne, un long chemin de redemption, qui est vite pesant et desagreable (pour un vilain athee comme moi). C'est d'ailleurs quand elle arrive a s'eloigner de cette liste que cette serie gagne en humour et en finesse, mais a chaque fois le poids de la morale resurgit, le heros arrivant a se racheter, tout cela finissant dans la joie et l'allegresse pour les personnages, pas pour le spectateur qui n'a qu'une envie c'est de faire le chemin inverse du heros en commettant toutes les mauvaises actions citees dans la liste (promis demain je vole la voiture d'un unijambiste).

mercredi 11 octobre 2006

mardi 10 octobre 2006

Le Parfum

Je ne sais pas si c'est volontaire, j'en doute, mais le film est a l'image du heros du livre de Suskind: laid et sans odeur.
Si c'etait le cas le realisateur aurait choisi un acteur moins cinegenique, plus dans le style de gollum de ce nanard qui ne merite pas d'etre cite. Le film ne fait que retranscrire en image l'histoire du livre. Mais alors que le parfum devrait etre leger, aerien, ici tout est lourd, que ce soit dans le decors et les costumes, dans ce visuel jaunatre de vieille carte postale ou dans cette facon grotesque de vouloir montrer que le heros, un serial killer au nez fin, percoit le monde par l'odorat en filmant en gros plan son nez accompagne de bruitage de type a qui on a envie de tendre un mouchoir, sans parler de la scene finale, une triste et pathetique scene de partouze (ca vaut pas un bon brisseau!). J'ai meme ri alors que le livre n'est vraiment pas drole c'est dire... Prouesse du realisateur ou ratage integral?

lundi 2 octobre 2006

les anges exterminateurs


Il y a un peu de honte a demander une place de cine pour le dernier Brisseau, on passe tout de suite pour un pervers qui vient mater quelques jolies filles (encore que les actrices ne soient si jolies que ca dans ce film), d'ailleurs le realisateur joue beaucoup dessus dans sa facon d'ultiliser le contre champs du realisateur voyeur qui rappelle la position du spectateur.
Mais le film va plus loin car Brisseau a plus d'ambition qu'un realisateur de telefilm erotique de M6. Il prend ainsi pour reference Hitchcock qu'il cite regulierement dans les interviews (omme lui, il apparait subreptissement dans le film), dont il veut être l'equivalent erotique. Il cherche ainsi de maniere quasi scientifique - le film a un aspect presque documentaire - à creer l'emois du spectateur par la recherche du plaisir feminin, tout comme Hitchcock cherchait a creer les conditions du suspence et de la peur chez le spectateur. Il y donc une facon presque paradoxale de montrer ce plaisir feminin de facon rationnelle en utilisant les plans sequences comme si cela permettaitd'eviter toute tricherie.
Toutefois le film a les limites de son ambition, si la peur semble universelle les spectateurs sursautent en general au meme moment, le plaisir a un cote plus relatif, ce qui creee l'emois chez l'un ne sera pas vrai pour l'autre, et filmer la montee du plaisir dans sa duree ne permet pas forcement de susciter le plaisir chez le spectateur. Mais l'ambition reste suffissement belle pour etre saluee.

dimanche 1 octobre 2006

voiture de luxe


Ce film de Wang Chao se situe dans la "belle" ville de Wuhan (equivalent chinoi d'une ville du nord de la france, gris et industriel) montrant ainsi une Chine en pleine transition vers un capitalisme moderne qui se retouve dans le titre, la voiture de luxe, etant une grosse audi volee qui symbolise ce desir de biens de consommations occidentaux. Il s'agit d'un pere qui quitte sa campagne pour aller chercher a wuhan son fils disparu afin qu'il voit pour une derniere fois sa mere mourrante, et est heberge par sa fille devenu une sorte prostituee de luxe. Uniquement dans ce resume on voit les limites de ce film qui est son desir de trop en dire, d'etre a la fois un drame familial et un polar , un film intimiste mais qui veut decrire une relation pere-fille, et un film plus historique sur cette modernisation de la Chine et son rapport aux traditions. Mais sur tous ces sujets le realisateur ne semble pas avoir de reel point de vue autre que la banale incarnation de cette tradition dans le vieux pere et sa campagne et la modernite dans la fille urbaine, filmant tout cela de maniere tout aussi banal, se contentant de platement illustre chacun de ses themes de la meme maniere, comme s'il n'y avait aucune difference, dans la facon de filmer un film noir et un drame familial. Finalement a trop vouloir en dire sans trop savoir quoi dire, le realisateur finit par ne rien dire et provoquer chez moi une forme d'indifference et d'ennui par rapport a son film.

lundi 25 septembre 2006

Thank you for smoking


Ce film a le seul merite d'une certaine coherence interne: il est aussi laid dans la forme que dans le fond! Visuellement il melange esthetique annee 80 et filmage MTV avec arret sur image et acceleration, surement pour se donner un air cool et jeune, alors que le film est vieux et ringard dans son propos: le personnage esr un yuppie cynique tel qu'on aurait pu en croiser dans certains films qui denonçaient ces jeunes loups avides d'argent se lançant le plus souvent dans la bourse("wall street", par exemple). Cette fois il prend la défense du lobby des cigarettes. Ca se veut drole, mais le plus souvent c'est assez ennuyeux, et le realisateur n'assume ni le cote immorale - le heros renonce à son travail par culpabilite et l'entreprise coule - ni un certain militantisme (peur d'etre taxe de vieux moraliste?) puisque le heros est sauve par la cigarette et comme il le dit "tout le monde le sait", ce qui donne une coquille vide et inutile. (sur ce sujet des jeunes yuppies, mieux vaut voir la serie "profit" donnant la forme qui lui va le mieux, c'est a dire la serie noire)

dimanche 24 septembre 2006

Sufjan Stevens

Petit bonus, de la zic de ce musicien:



Little Miss Sunshine


Si apres avoir vu la bande annonce de ce film j'avais le sentiment d'un enieme film mievre sur une famille de marginaux habitues a la defaite mais qui seront recompenses finalement d'etre restes eux memes, melangeant ainsi une morale individualiste et protestante, je finis par y aller pour etre agreablement surpris.
Certes, on a bien cette famille de doux dingues, avec un oncle specialiste de proust ("un type qui a passe 20 ans a ecrire un livre que personne ne lit") suicidaire, un fils nietzcheen qui fait voeux de silence, un grand pere lubrique, et surtout une fille boulotte qui veux participer à un concours de beaute; tous decident alors de l'emmener à ce concours dans une camionnette jaune qui est a l'image de cette famille: cassée et usée, elle ne démarre pas, mais poussée par les autres elle finit par avancer. Contrairement aux comedies hollywoodiennes ou la fille finirait par reussir son concours, ou chacun obtiendrait le succes espere, ici point de victoire - la reussite semble meme une chose à fuir quand on voit le pere qui fait tout pour etre un "winner" et redevient sympathique quand il y renonce - mais juste le plaisir du moment present, de faire ce qu'on aime, de danser par exemple sur la scene, meme si c'est pour se faire huer et finir en prison, et ce plaisir se retouve partagée.
Et puis il y a la decouverte du comique steve carell et la presence de la musique de sufjan stevens, et rien que pour ca on a envie d'aimer le film.

vendredi 22 septembre 2006

Souviens toi l'ete dernier (2)

La deuxieme serie decouverte semble aux antipodes de la premiere. La ou Rome tentait comme de nombreuses series actuelles d'utiliser un genre cinematographique (le western avec "deadwood", le film de mafia avec "soprano") pour dépeindre la société actuelle, devenir "les miroirs de la vie" pour reprendre le titre d'un livre de Winkler sur ce sujet, "grey's anatomy" s'inscrit dans une certaine tradition televisuelle qui est la serie medicale. Il semblait impossible d'en produire une nouvelle apres le formidable "urgence", celle-ci releve le defit en le contournant. On pense finalement plus a "ally mc beal" pour le son decale et cette facon de s'interesser plus aux problemes sentimentaux de ses heros qu'aux pratiques d'un corps de metier, voire meme aux series adolescentes, le lycee etant remplace ici par l'hopital, les personnages etant de jeunes etudiants en chirurgie. Si cette serie n' est donc pas innovante dans la forme, elle reussit a creer des personnages pour la plupart attachants (j'aime moyennement le personnage d'Izzie, certes l'actrice est jolie mais un peu trop lisse et fade), a faire rire, les dialogues et les situations etant souvent droles. On peut neanmoins trouver parfois le ton legerment moralisateur et sentencieux renforce par la presence de la voix off de l'heroine.

mercredi 20 septembre 2006

Souviens toi l'ete dernier (1)

Et non il ne s'agit pas d'une analyse critique de ce slash movie dense et complexe avec buffy poursuivie par un marin breton (ce qui est quand meme plus effrayant qu'un vampire), mais de revenir sur les vacances; car la rentrée c'est fait pour ca, parler des vacances, echanger des photos de contrees exotiques ou on a pu braver de nombreux dangers (les serpents d'amazonie pour les uns, la cuisine anglaise pour les autres), les miennes furent moins aventureuses, allonge sur le canape familial hyptonise devant la tele. Je pus ainsi decouvrir deux nouvelles series pour lesquelles je n'attendais pas grand chose.

La premiere est la saison 1 de "Rome". Bien que le cote grande fresque historique ou tous les romains parlent avec l'accent anglais et la reference au peplum, genre qui m'a jamais passionne, me laissait assez sceptique quant a la reussite de cette serie, je finis par oublier tous ces aspects. Tout d'abord si la serie fait reference au passe c'est pour mieux evoquer le present; ainsi on peut y voir une critique peu dissimulee de la politique de Bush avec les guerres illegales de Cesar qui semblent s'eterniser et la menace sur la République de sombrer dans le despotisme. Mais tres vite la serie prend des allures plus universelles que la simple critique d'une politique actuelle, sur le devenir d'une démocratie. les scenaristes ne font pas de Cesar un tyran sanguinaire et avide de guerre, mais au contraire un despote eclaire et bienveillant qui apporte paix et bien etre materiel au peuple, ce qui conduit a une tension entre egalite des conditions et liberte fondammentale. Ce dilemne entre deux ideales se retrouve ainsi incarne par les deux heros de la serie, qui sont deux legionnaires qui devront constamment choisir entre la Republique et Cesar. C'est le pessimisme de "Rome" qui lui permet de depasser le genre auquel elle fait reference. quant a l'autre serie ce sera l'objet d'un autre article. a suivre.

dimanche 17 septembre 2006

Avida

De ce film grolandais il ne m'en reste que quelques vagues souvenirs, des images etranges qu'on essaie de rassembler comme lors d'un lendemain de cuite afin de comprendre ce qu'il s'est passe. L'histoire sans queue ni tete d'un employe qui s'enfuie apres la mort inenarrable de son patron pour etre ensuite embauche dans un zoo ou il va kidnapper le chien d'une grosse bourgeoise americaine, qui va finir manger par un lion, et va port la veuve qui decide de mourrir en haut d'une montagne...bref vraiment n'importe quoi. au niveau de la forme, les plans en general fixes rappelle autant Tati pour l'absurdité et la drolerie du monde moderne que Lynch avec ce quotidien qui glisse vers un univers angoissant et mysterieux et aussi les surrealistes (cf le dernier plan du film).

Si le film est moins touchant que leur precedenr -"aaltra"- , plus hermetique et absurde, donnant le sentiment qu'il ne s'agit que d'une succession de scenette ou un de leurs amis celebres (chabrol, dupontel ou l'actrice fetiche de kaurismaki dont j'ai oublie le nom) viennent faire leur show certes droles, mais qui se rapproche plus d'un sketch de l'emmission grolandaise que d'un film, il garde un ton si etrange (contrairement a par exemple "science des reves" qui ne fait que representer l'etrangeté et le reve) qu'il n'est pas non plus totalement deplaisant.

mercredi 13 septembre 2006

le vent se leve

Il apparait difficile de critiquer ce film sans passer pour un liberal-conservateur pro-colonialiste, bref un type pas sympathique, et quand on voit la haine qu'a suscite le film de ken loach chez lui, on a envie de le soutenir, dire que ce film est formidable. Certes il semblait necessaire dans un devoir de memoire de faire un film sur cette epoque, tout comme il pourrait etre necessaire d'en faire sur la periode de decolonisation en France (je sais y en a eu mais qui ont ete si mal distribues que je n'ai pu les voir). Neanmoins, ce film dans ses aspects purement cinematographiques restent un peu plats, illustratifs. Certes les images sont souvent crues et violentes, en particulier l'arrache des ongles, mais tout ca reste qu'un ensemble d'image sans veritable mise en scene,sauf si on considere que l'absence de pathos, de violon qui degouline est suffisant pour parler de mise en scene. J'ai lu ca et la qu'il etait moins manicheen que les films precedents du realisateur, chose assez etrange dans la mesure ou on voit pendant tout le film (ou presque) des anglais brutaux torturaient des irlandais qui vont lutter pour leur independance; certes sur la fin (en general ceux qui defendent le film n'evoque que la fin du film comme si les 3/4 du temps qui la precede n'existait pas), le conflit ne met plus en cause directement les anglais, mais une lutte fraternelle entre irlandais pour laquelle Ken Loach ne prend en effet pas en vraiment parti, cette lutte met toutefois en cause (surement a juste titre) les anglais qui impose un traite de paix qui semble difficilement acceptable et qui oblige cette lutte (meme si la volonte de mettre une republique communiste est guere mieux). le film reste donc tres didactique et donc assez ennuyeux; s'il fallait faire un film sur ce sujet, est-ce vraiment necessaire d'aller le voir?

mardi 12 septembre 2006

Fair Play

Ce qui est bien avec la fete du cinema, printemps et autres soldes culturelles est que l'on peut aller voir des films qu'en temps normal nos prejuges et notre bourse nous en empechaient, ce qui l'est moins est que souvent mes prejuges s'averent vrais. Cette fois la recherche d'une salle climatisee et les promotions actuelles conduisent un ami et moi a hesiter entre un gros nanard hollywoodien, "les serpents dans l'avion", et un film francais qui se veut une critique sociale. On choisit finalement le deuxieme pour la presence de jeremie renier qui tourne habituellement dans des bons films. Le point de depart est un assez bon court metrage, "squash", salue au festival de clermont, qui montrait par le biais d'un match de squash la violence des echanges au sein du monde du travail. Le succes du court a conduit helas le realisateur a multiplier les sports avec la meme metaphore sportive de la concurrence, du monde du travail qui n'est pas tant un rapport violent entre employeur et employe mais une violence amorale qui contamine l'ensemble des individus. Les differentes scenes sportives sont laborieusement liees, les acteurs sont tous plus cabotins les uns que les autres...bref cette idee louable au depart donne au final un film mal fichu.

samedi 9 septembre 2006

Jardins en automne

Iosseliani aime les plaisirs de l'existence, avait deja montre cela dans "adieu plancher des vaches", pourtant cela ne l'empeche pas de débuter son dernier film par une fabrique de cercueil. Est-ce l'age qui le rendrait soudain plus macabre? On se rend tres vite compte qu'il s'agit la d'une fausse piste farceuse - cet esprit farceur est tres present dans le film, comme par exemple quand le realisateur prend Piccoli pour jouer le role de la mere du heros- en transformant cette boutique en joyeuse foire d'empoigne pour un cercueil. On retrouve, ainsi, face a la mort, le meme esprit hedoniste. Le film se tourne ensuite vers un ministre francais dont on ne sait rien de sa mission; tout ce que le realisateur nous montre est l'ennui de cet homme politique, restant passif alors que la population gronde au loin, attendant surement qu'on le renvoie chez lui, ce qui arrive tres vite. Il retrouve ainsi ses proches et regoute a cette douceur de vivre, de manger et s'enivrer avec ses anciens amis, de faire du roller,...tous ses petits plaisirs que le realisateur sait si bien filmer et faire partager. Chaque plan existe pour eux-memes sans ce soucier du suivant et preferant à la logique narrative,celle de la dérive. Seul le présent compte, meme si parfois il est douloureux. Le heros tombe souvent a force de boire, de faire du roller...

Le jardin du titre tres metaphorique est celui du candide de Volatire, plein d'optimisme, car meme a l'automne de sa vie il n'est pas trop tard pour le cultiver. Ca peut paraitre banal, mais c'est si plaisant qu'on en ressort avec un sourire beat.

jeudi 7 septembre 2006

Desperate housewives - saison 1

Pour une fois je ne vais pas parler de cinema mais de serie televisée puisque je passe finalement plus de temps devant mon petit ecran que devant le grand (pas assez de bons films ou pas assez de sous?). Je profite de la diffusion sur canal ce soir de la saison 2 de la fameuse serie de menagere de moins de cinquante ans pour menagere de moins de cinquante ans et par...: "desperate housewive" pour un faire un bilan critique de la saison 1. Si je reconnais un certain talent d'ecriture que ce soit dans les dialogues assez droles et la narration addictive qui rappelle plus les bons vieux soaps de "santa barbara" au "feux de l'amour" en plus complexe, pourtant il manque a celle-ci un supplement d'ame pour en faire une bonne serie. Les personnages ressemblent trop a des stereotypes de test d'ete de marie claire(etes vous femme organisée ou vite débordée?) et manque suffisamment d'ambiguite pour en faire de vrais personnages de serie. On finit meme par trouver plus sympathique les flics de "the shield" (serie ultra violente qui donne une version diurne et actuelle des romans d'Ellroy), c'est dire le cynisme de cette serie. Certes on peut y voir une critique du milieu apparemment policé des banlieues chics, de l'individualisme triomphant et du conformisme...mais celle-ci est assez peu originale,vue deja dans de nombreux films (chez Lynch et Burton par exemple), et la serie ne propose pas de regard neuf sur cet univers impitoyable. tout cela reste ainsi vide et superficiel,d'autant plus que celle-ci est vampirisée par son "macguffin"(concept hitchcockien tres utilisé par les series actuelles pour maintenir l'audience, comme les chiffres dans lost ou encore rambaldi dans alias, et ici le suicide mysterieux, en donnant le sentiment d'hesiter entre serie policiere et serie sur des banlieues sans histoire, deux choses qui cohabitent mal) et ne donne pas envie de suivre la saison 2 et de zapper sur la 6 pour decouvrir "prison break". a suivre.

mardi 29 août 2006

Brick

Voila un film qui a les allures d'un premier film d'etudiant fraichement diplome de son ecole de cinema, bourre de references mais sans grande reelle imagination et personnalite pour apporter sa "brique" a l'histoire du cinema. Il s'agit d'une histoire assez banale d'enquete sur la mort etrange d'une jeune lyceenne menee par son ex petit ami joue par Joseph Gordon-Levitt, deja vu dans le beau film "mysterious skin", qui va ainsi passer du cote obscure des dealer lyceens, la brick etant un morceau de drogue tres convoite.

Cet univers tres etrange, cauchemardesque presque, d'un milieu (ici le lycee) pourtant banal fait penser aux films de Lynch, mais aussi aux vieux films noirs, le heros devenant une sorte de bogart adolescent. Mais l'originalite du film repose sur cette facon de meler les codes du film noir avec ceux des film adolescents. On retrouve ainsi aussi bien la femme fatale que la peste insupportable, le caid aux allures d'un don corleone que le nerd (l'ami binoclard, et donc intelligent, qui aide notre heros dans son enquete) qui rappelle la serie "veronica mars" , meme si, contrairement a la serie, l'univers du lycee n'est pas totalement assume par le realisateur, preferant les codes du film noir, reference surement plus legitime pour le cineaste.

jeudi 24 août 2006

tournage dans un jardin anglais

Beaucoup de grands cineastes , voire meme beaucoup d'artistes, font a un moment donné une oeuvre en abyme permettant ainsi une reflexion sur leur art, la creation. Truffaud eu ainsi sa "nuit americaine", fellini son "8 et demi" (dont retrouve ici la musique de nino rota). Helas winterbottom n'est pas a mon avis un grand cineaste. Ici, pas de volonte reflexive par cette mise en abyme, mais l'occasion de montrer avec humour le milieu du cinema. Ce film raconte le tournage de l'adaptation classique anglais qui est selon diderot le "rabelais anglais" (citation trouvée dans un magasine culturel de gauche pour prof) dont j'ignorais l'existence mais qui semble dense et inadaptable. Si le cineaste n'est pas un brillant artiste, il est toutefois un grand comique. On rit beaucoup dans ce film, d'abord de la rivalite des deux principaux acteurs qui se disputent le role principal qui varie selon les aleas du tournage avec certaines qui disparaissent et d'autres rajoutées, mais aussi de l'ensemble de l'equipe qui semble depassée par cette oeuvre, et enfin de ce roman qui semble en effet assez "rabelaisien".

mardi 22 août 2006

La science des reves

En allant voir le nouveau film de Gondry je n'attendais pas grand chose de bien. Certes "eternal sunshine of the spotless mind" avait un certain charme, ses clips pour bjork white stripes... etaient remarquables, mais tout ce bricolage enfantin ne font pas toujours un film.
Ici, le heros, joué par gael garcia bernal, la nouvelle coqueluche du cinema independant, parti a paris retrouvé sa mère qui lui a trouvé un job dans la conception de calendrier, vit depuis son enfance entre reve et realite, ce qui donne regulierement des moments oniriques qui rappellent les nombreux clips du realisateur. Puis le heros rencontre sa voisine tout aussi etrange, aimant aussi se créer des mondes imaginaires, et tombe evidemment amoureux. On voit ainsi deux imbeciles trentenaire jouer a la poupée, ce qui est assez ridicule; son collegue de boulot, l'ancien nul alain chabat, sort des blagues de maternelle et porte des blousons noirs a pins...bref aucun des personnages ne semble vouloir grandir, cet immaturité finit par agasser. dommage.

lundi 21 août 2006

Miami Vice

Ce n'est pas tant pour la serie "2 flics a miami" qui ne m'a laisse aucun souvenir et dont il s'agit de l'adaptation au cinema par son producteur, mais pour le realisateur michael mann, qui m'avait ebloui par ses polars urbains comme "heat" ou plus recemment "collateral", que je suis alle voir ce film malgre certaines recommandations a passer mon chemin et voir autre chose. Je ne fus pas decu, on retrouve cette meme atmosphere angoissante de villes hostiles, ces affrontements virils entre pro qui sont, cette fois, 2 flics infiltrant un reseau de narcotrafiquants et qui n'ont pas le temps de faire des blagues idiotes ou autres clein d'oeil. Car mann est un gars serieux qui ne prend pas son public pour un imbecile. La nouveaute tient dans ce film dans le role que joue les femmes. Un des flics, malgré son professionnalisme et parce qu'il reste avant tout humain, tombe amoureux du bras droit du chef de la mafia, jouée par la toujours seduisante gong li. Cela conduit a brouillé les limites du bien et du mal; ne va-t-il pas compromettre la mission par amour? ce flou est renforce par une mise en scene des combats qui frole parfois le chaos (alors que dans son precedent film, les scenes d'actions etaient plus limpides, du fait d'une plus grande clarté dans les personnages), ne sachant plus ou sont les bons et les mechants. Le film n'est ainsi pas tant une histoire d'infiltration que celui d'un amour qui se sait condamner d'avance ce qui rend le film plus tragique et plus beau

jeudi 3 août 2006

Les Berkman se separent

ce film est realise par Noah Baumbach qui a coecrit l'etrange "vie aquatique".On est loin ici des aventures maritimes d'un commandant cousteau neurasthenique pour aller dans les quartiers huppes de new york. le film a ainsi tout du film independant americain en filmant camera a l'epaule des bobos nombrilistes assez caricaturaux, ici un couple d'ecrivain qui divorce. On peut ainsi craindre le deja vu;mais le realisateur a l'intelligence d'assume ce cote imitation puisqu'il en fait l'apologie au cours du film quand, par exemple il fait reprendre par un des personnages du pink floyd en faisant croire qu'il s'agit d'une de ses propres compostition, pour ensuite expliquer qu'il l'a chante car il aurait pu l'ecrire; On peut supposer que Baumbach fait un film independant newyorkais des années 80 (le film se situe d'ailleurs en 86) car meme si ce type de film n'existait pas il aurait pu en realiser.

De plus le cineaste, aide d'acteurs tous tres biens, arrive a rendre ses personnages attachants. il s'agit de rendre compte du divorce des parents par le regard des deux fils qui comme le montre la premiere scene ont chacun choisi un cote. Le plus age admire son pere et l'imite dans tous ces choix, aime les memes livres sans les lire. il va meme jusqu'a aimer la meme fille comme le souligne la mere. le plus jeune choisit de defendre sa mere. Le cineaste ne choisit aucun camps la mere a trompe, le pere qui a un ego demesure ne supporte pas que sa femme ait plus de succes, le divorce est ainsi ineluctable et arrive tres tot dans le film. La separation ne concerne pas tant celles des parents que celle des enfants. le cinesate accorde beaucoup plusd'importance sur la relation pere- fils. C'est sur cette separation que se cloture le film.

samedi 29 juillet 2006

La raison du plus faible

Je ne pouvais pas finir ce mois sur une note aussi triste avec uniquement deux films mediocres, certes c'est l'ete et la programmation des salles nous a peu habitue, durant cette periode, à des films qui vaillent le deplacement."Y 'en a des biens" comme le dirait ce grand chanteur populaire. C'est le cas de ce film de lucas belvaux qui avait deja ralise entre autres la passionnate trilogie un couple epatant - cavale - apres la vie qui racontait la meme histoire mais vu a chaque fois par un protagoniste different donnant a chacun une chance de se rehabiliter, evitant ainsi tout manicheisme et permettant d'aborder different genre comme la comedie et le film noir. on retrouve dans la raison du plus faible le meme humanisme et la multiplication des styles meme si le ton general est sombre. il s'agit ici d'une histoire de casse realise par quatres chomeurs afin de payer un nouveau scooter a la femme de l'un d'entre eux apres que sa mobilette tombe en panne. le film debute ainsi par une peinture sociale de ces regions du nord, friche industrielle, qui rappelle les films de ken loach. l'atmosphere pesante, cet forme d'ennui annonce le drame. la possibite de se casse apparait comme un moyen de se sortir momentanement de ce chomage lancinante, de se donner une recreation. il y a ainsi un cote drole et ludique dans la preparation du hold-up, meme si un des personnage, ancien malfrat, leur rappelle le danger qu'ils encourent, donne le ton tragique du film. si belvaux rappelle ken loach,il ne tombe pas dans le moralisme social avec les bons pauvres et mauvais patrons. ces derniers sont peu present dans le film, et les heros ont une certaine ambivalence. S'ils apparaissent souvent sympathiques, ils peuvent aussi etre irritables, dans la facon, par exemple, dont l'un s'entete a refuser l'aide de son beau pere, preferant braquer une entreprise.

la raison du plus faible est donc un beau film noir, pas forcement un film, i.e "pas prise de tete", bon a manger du pop corn dans une salle climatisée (pour uen fois il faisait plus chaud dans la salle que dehors!)

vendredi 28 juillet 2006

Superman returns

Après une relative longue periode de jeun cinematographique, je suis pret a aller voir la premiere grosse machine hollywoodienne qui passe, et c'est ce que je fis avec le dernier opus de superman realise par bryan singer, specialiste du film sur les super heros puisqu'il avait deja fait les deux premiers x men. ce film est assez quelconque, moins mauvais que le dernier x men. Certains passages sont assez touchant quand par exemple clark tente apres cinq d'absence, maladroitement de reconquerir lois, ce qui rend le personnage plus humain, mais les scenes d'actions trainent en longueur et je finis par somnoler la ou c'est suppose etre divertissant. je continues ainsi a considerer les deux premiers "batman" et "spiderman" comme les plus reussis dans la categorie des films sur les supers heros.

jeudi 6 juillet 2006

Paris, je t'aime...pas moi

Je commence le mois de juillet avec un type de films difficile a critiquer: le film à sketch. Je pourrais passer en revue tous les sketchs qui composent ce film,mais comme dans ce cas la il y en a beaucoup, 18 selon telerama; et qu'en plus je ne me souviens pas de tous tellement ils étaient mémorables, cette option me parait difficile. Je pourrais faire une moyenne en donnant l'impression globale, je dirais alors que c'est un film aussi inoffencif et inutile qu'un poisson rouge dans un aquarium. Si ce film qui a pour objet l'Amour et Paris, deux choses detestables quand on y est etranger, a pour but de donner un aperçu de l'etat du cinema actuel avec la presence de nombreux cineastes importants (et d'autres moins, voire meme qui m'etait inconnu), comme gus van sant, les freres coen ou assayas, on peut dire que cet etat est assez mediocre. Je pourrais aussi selectionner certains marquant pour leur interet relatif ou au contraire leur nullité absolue. Dans les biens il y a celui des freres coen qui arrivent a etre droles avec buscemi dans ce rôle qui lui va si bien de loser qui se fait agresser dans un metro sous le sourire narquois de la Joconde, ou, plus melancolique, celui d'Assayas avec une rencontre entre une actrice qui joue dans un film d'epoque (clin d'oeil a Marie-Antoinette?) et son dealer ; Dans les mauvais on a celui de doyle qui se veut decaler mais qui est finalement conforme a une pub pour parfum...

rate et rattable

jeudi 22 juin 2006

Changement d'adresse

Jusque la le realisateur -Emmanuel Mouret- a realise des films qu'on peut situer a mi chemin entre le diabolo grenadine et les films de Rohmer qui seraient parti en vacances sur la cote d'azur. cette fois le realisateur change d'adresse et quitte le sud pour monter a paris, le film commencant par une recherche d'appartement qui le conduira a cohabiter avec Anne, jouée par frederique bel, celle de "la minute blonde" sur canal qui campe a nouveau ce personnage de blonde attachante. le heros est un enseignant et joueur de cor qui joue de son corps (cet homonymie conduit d'ailleurs a certaine scene delicieusement absurde), corps de dandy maladroit et burlesque. Ce film comme ses precedents fait penser a rohmer pour cette facon de construire des scenes de couples intimistes avec des dialogues tres ecrit que les comediens semblent presque reciter ce qui conduit renforce l'aspect etrange et drole de ce film. La parole a ainsi un role important dans le film. Elle permet d'identifier les personnages avec la blonde colocataire tres volubile et l'eleve a qui le heros donne des cours de cor, et jouée par la charmante Fanny Valette, qui est, au contraire, tres mutique. Le heros dont le flot de parole est assez maladroit se trouve ainsi entre les deux, conduisant a une valse d'hesitation et de nombreux demenagements (d'ou le titre). On peut aussi noter la presence de danny brillant dans le role de dragueur rate a la tchache insupportable qui lui va tres bien.

Le film est ainsi tres drole sans sombrer dans la betise ce qui est assez rare dans les comedies francaises (les gens ont beaucoup ri dans la salle, ce qui en venait presque genant, surtout cette fille a cote qui comprenait les blagues avec un peu de decalage pour sortir ensuite un rire gras... mais la je m'eloigne du sujet)

dimanche 18 juin 2006

X Men 3

Pour une fois je ne vais pas parler d'un film iranien sous titre en mandarin mais un bon gros blockbuster americain plein d'effets speciaux: le dernier (du moins je l'espere) episode des x men. je ne sais plus pourquoi j'ai vu ce film car je me suis plutot ennuye devant ses deux predecesseurs; surement par desoeuvrement. je n'ai rien contre ce type de film qui adapte les superheros, j'ai trouve tres bien les deux spiderman. le probleme avec xmen est que son accumulation de heros fait que je ne m'attache a aucun moment aux personnages, ils ne semblent jamais douter ou souffrir... bref faire preuve un peu d'humanite. La, ou dans spiderman, le realisateur arrive a ancrer son personnage dans le reel, ici ils restent eloigner de celui-ci ce qui fait que j'ai du mal a m'interesser a ce qui leur arrive.

Pourtant, dans le dernier opus des xmen l'introduction d'un sérum qui peut"guerir" les mutants en leur otant leur pouvoir aurait permis une forme de questionnement de la part des personnages sur accepter ou non leur difference, ce qui les aurait rendu plus humains. helas brett ratner, qui a realise ce chef d'oeuvre, rush hour, est loin d'etre aussi subtile et ici l'histoire est uniquement un pretexte a une bataille ou s'affronte avec beaucoup de manicheisme mechants et gentils mutants. Les mechants veulent detruire le serum et garder ainsi leur pouvoir; cela signifie-til que les gentils defendent ce serum, et considere donc que leur difference est pathologique?... plutot douteux comme ideologie, meme si le final sonne comme une chanson de dider super sur le ton de "les mutants y en a des biens". bof, bof.

lundi 12 juin 2006

Bled number one


Il ne s'agit pas du premier volet de cette trilogie culte sur les vampires avec wesley snipes (dit oralement on peu croire qu'il s'agit de blade n°1, confusion qui permet d'entrainer du monde a ce film), mais du deuxieme film deRabah Ameur-Zaïmeche qui a realise "wesh wesh qu'est ce qui passe?", film reussi sur la banlieue. On retrouve le meme heros, kamel, joué par le realisateur. Cette fois il est expulsé de France et retourne donc au bled où il semble étranger, cette "double absence" qui permet un regard neuf sur l'Algerie. Le debut est ainsi très contemplatif et poétique sur ces traditions festives comme par exemple le zerda qui est le sacrifice d'un taureau (scene assez dure ou on assiste en direct a l'égorgement de la bete qui annonce la violence future). Il est difficile neanmoins de parler du film, ie de son sujet, son histoire, tellement le realisateur multiplie les fausses pistes; on assiste ainsi au debut a des jeunes integristes qui veulent ramener un peu d'ordre face a des vieux débonnaires preferant le domino a la religion, mais cette opposition est ensuite laissée de cote; la communaute apparait moins sympathique avec la violence qu'elle fait subir au femme, et en particulier Louisa qui est exclue puis battue pour vouloir chanter. D'ailleurs le fait que ce soit des personnages pour lesquels on avait de la sympathie comme le frère de louisa qui s'en prend a elle a suscite dans la salle quelques réprobations, preferant surement que ce soit les méchants islamistes qui la frappent. Cela permet ainsi d'éviter l'amalgame islam/domination masculine. On s'attend alors a une histoire d'amour entre le gentil kamel et louisa, mais le realisateur s'efface peu a peu devant louisa qui devient, ainsi, le personnage principal qui se libere de la pression communautaire en finissant dans un asile où elle peut peut enfin chanter du jazz. Cette idée de femme qui s'impose se retrouve d'ailleurs lors de ce concert auquel participe louisa, où un homme et une femme chante, mais n'ayant qu'un micro, chacun se le dispute; au debut l'homme a le dessus et chante plus souvent mais peu a peu la femme arrive a imposer sa voix.
on a ainsi un film magnifique, ode a la femme algerienne et a l'algerie dans tout ce qu'elle a de contradictoire.

mercredi 7 juin 2006

L'imposteur

Ce film est realise par Hochhausler dont j'avais pu voir il y a 2-3 ans, peut-etre plus, sa premiere oeuvre -bois lacte - que, selon mes vagues souvenirs, j'avais plutot aime, meme si je suis incapable de dire de quoi il s'agissait; une aire d'autoroute est la seule image qui m'en reste. Je pense que l'"imposteur" sera surement aussi memorable, un film interessant mais si je prenais pas de note dessus, je serais incapable d'en parler dans quelques temps. Deja la, cela va etre dur d'en parler tellement il est etrange.

Pour resumer, on peut dire qu'il s'agit d'un jeune a la meme blondeur qu'un des personnages d'elephant qui vit chez ses parents en cherchant vaguement du boulot. Le film alterne ainsi platitude de l'existence et moments oniriques le realisateur laissant planer le doute sur ces derniers, en arretant les scenes au moment ou un regard exterieur permettrait de trancher sur la question. Cette confusion reve-realite est entretenue aussi par des scenes absurdes comme les entretiens d'embauche ou l'employeur pose des questions du style couleur et animal prefere ou oblige a porter un masque. Peu a peu, notre jeune heros s'invente une vie de racaille en s'accusant de crimes qu'il n'a pas commis et finis ainsi, sourire au levre, par etre arrete (de cette maniere il n'a plus a chercher un boulot ou un but a son existence)...
Voila donc un film tres bizarre de ce realisateur allemand, reussissant a creer une atmosphere angoissante ou la seule liberation possible du carcan familial et social se fait en passant par la case prison.

mardi 6 juin 2006

Le samourai du crepuscule

Ce film qui, a priori s'inscrit comme le premier episode d'une trilogie dont la diffusion en france se fait dans le desordre, puisque le deuxieme volet a ete diffuse au mois de septembre ou octobre. Je ne connaissais pas ce realisateur - Yodi Yamada - avant de voir le film, et suis alle le voir sur les conseils avises de proches.
Ce film est classique dans la forme et me rappelle de cette maniere un peu la demarche de Clint Eastwood. Neanmoins sur le fond, il est assez moderne. On est loin des cliches sur les films de samourai avec ces nombreux combats tres sanglants et souvent tres bien choregraphies. ici on aura juste le minimum syndical de combat avec deux dont l'un se fait avec juste un baton, car le heros, un samourai modeste, refuse le combat pour elever seul ses deux filles et sa mere devenue gateuse. Bref, c'est l'histoire d'un bon gars qui refuse d'aller le soir se saouler avec ces collegues samourai (le dur sacrifice que cela doit etre) pour garder ses gamines a qui il apprend a lire, malgre les reproches du grand oncle qui symbolise l'ordre etabli (en gros, les femmes a la cuisine et les hommes au combat). Un peu ecolo aussi, il s'emmerveille devant la nature, la beaute des fleurs...Finalement il accepte un dernier combat tres intense compte tenu qu'il ne veut pas sauver uniquement sa vie mais aussi ne pas laisser ses deux filles orphelines.
Ce film, sans etre genial, est ainsi assez emouvant dans sa facon de traiter une histoire assez simple et de depeindre aussi une epoque celle d'un japon qui entre dans une ere de modernite en rupture avec les traditions feodales
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lundi 5 juin 2006

3 films sinon rien:

il ne s'agit pas de critiquer la palme cannoise car je ne l'ai pas vu, meme si je ne suis pas convaincu par ce choix car les films de ken loach ne m'ont jamais passionné outre mesure, mais de revenir sur ceux que j'ai pu voir, i.e caiman, volver et marie antoinette qui semble pour cette derniere avoir subit le meme sort que son personnage...


"caiman" fait partie ce ces films qui me laissent dubitatif a la sortie, n'arrivant pas a savoir si je l'ai vraiment aimé; puis avec le temps et la reflexion, je le defends avec enthousiasme. en effet ce film est tres dense en brassant de nombreux sujets - la famille, le cinema et la politique - rien que ca! le heros, un ancien producteur de serie Z ou B (je n'ai jamais trop su la difference entre les 2), tente de sauver son couple en plein naufrage et de fuir ses creanciers. Le film alterne ainsi ,au debut, des scenes breves et parfois comiques, comme si le heros ne prenait pas le temps de s'occupe, ni de sa famille ni de son travail; puis une jeune realisatrice lui propose un scenario de film sur berlusconi qu'il ne prend evidemment pas le temps de bien lire, et passe ainsi a cote de la charge politique du film, et decide de le produire alors qu'il deteste les films politiques. Finalement le film devient peu a peu moins comique et plus dramatique, bien que la fin soit optimiste (tout le film semble ainsi reposer sur des paradoxes, dont la facon de traiter berlusconi est le summum) , et m'a finalement plus touche que le debut avec sa verve joyeuse.
Evidemment ce film est aussi politique, ou plutot sur la difficulte de traiter du politique au cinema, dont une scene est tres significative: moretti jouant le role d'un acteur refuse de tourner dans le caiman car il considere qu'un film sur berlusconi est inutile car on sait deja tout sur lui, qu'un film n'apporte rien. c'est finalement en lui donnant tout son aspect dangereux et noir, plutot que son cote guignolesque, tel que l'imagine au debut le heros producteur, que le cineaste arrive a denoncer l'homme politique.
le deuxieme film, "marie antoinette", meme s'il traite aussi d'une personne qui a marque l'histoire semble au antipode de caiman. alors qu'il existe un trop-plein dans ce dernier, marie antoinnette est caracterisee par un certain vide qui peut expliquer son acceuil reserve. Pourtant ce film est tres riche a sa facon; pas par les decors et les montagnes de macarons, mais par sa facon de traiter d'un theme personnel le passage a l'age adulte d'une jeune fille, de l'acculturation mais aussi d'une certaine facon de la politique en soulignant le desinteret des soucis du peuple par une aristocratie fermee sur elle meme qui rappelle une certaine bourgeoisie jet setteuse. la musique loin d'un gadget pour faire moderne traduit ainsi ce rapport entre 2 cultures: le rock des annees 80 pour la jeune autrichienne et la musique classique pour la cour de versaille. pour arriver finalement a se melanger.
enfin, "volver". j'y suis alle avec un peu de reticence car j'avoue ne pas avoir adore son precedent, mais beaucoup les autres. celui-ci est tout comme la mauvaise education tres dense au niveau de l'histoire avec de nombreuses histoires qui se chevauchent. mais cette densite n'est pas pesante mais au contraire d'une grande fluidite et legerete. on y voit des fantomes qui petent, dit comme ca, cela peut ressembler a sketch de bigard, mais almodovar le fait avec une certaine grace, moins noirs que ces films depuis en gros la fleur de mon secret, pour retrouver le ton joyeux de ces premiers films sans leur cote hysterique.

voila donc trois film a voir absolument