dimanche 22 octobre 2006

Bamako


Si d'un point de vue purement economique, le film est assez insatisfaisant, presentant une vision un peu simple et manicheenne des institutions internationales (mieux vaut pour s'informer sur la banque mondiale lire "la grande desillusion" de Stiglitz) , mais je ne vais pas au cinema pour apprendre quelque chose sur l'economie; mais pour voir tout simplement un bon film, et c'est le cas de "Bamako". Celui-ci n'est pas que le proces de la banque mondiale, meme s'il s'agit du sujet principal, le realisateur nous montre aussi une afrique ouverte dans tous les sens du terme.
L'ouverture est d'abord celle du lieu ou se deroule le proces, i.e. dans une cour (la cour dans une cour, quel comique ce Abderrahmane Sissako!) qui est aussi le lieu de passage des personnes qui y vivent, se marient pendant que d'autres plaident. Il n'y a ainsi pas de separation entre ce qui est de l'ordre du public et de l'ordre du prive. l'ouverture c'est aussi celle entre professionnel et amateur, entre veritable avocat qui joue leur propre role et acteur professionnel ou non. C'est aussi l'ouverture par rapport aux langages, la maniere sensible ou raisonne de temoigner contre les mefaits du liberalisme,d 'utiliser les dialectes du pays ou le francais, voire meme l'anglais. Enfin c'est l'ouverture des formats, le film peut ainsi passer d'une forme assez theatrale comme les scenes de proces, a des aspects plus documentaires comme les scenes de mariages ou d'enterrement, ou à du film de genre avec ce western que tout le monde regarde a la tele (ce western montre d'ailleurs que la mondialisation n'est pas qu'economique mais aussi culturel).

1 commentaire:

khalim34 a dit…

ce n'est pas parceque c'est un film a priori altermondialiste pour public bio qu'il est forcement mauvais...y en a des biens comme dirait ce grand chanteur de valencienne