dimanche 19 novembre 2006

Le Labyrinthe de Pan


Je ne fais pas parti de ces inconditionnels de Del Toro qui le considerent comme un des meilleurs realisateurs actuels. certes "Hellboy" et "Blade 2", voire meme "Mimic", sont plutot reussi dans leur genre, en insufflant un peu de finesse dans un genre brutal, ou les personnages sont un peu plus complexe que dans les habituelles grosses machines hollywoodiennes. Il se retrouve dans ce "labyrinthe de pan" le theme de la periode franquiste deja aborde dans un autre de ces films, "l'echine du diable", que j'avoue n'avoir pas vu. il tente ainsi de melanger film politico-historique et film fantastique en racontant l'arrivée d'ofelia chez le nouvel epoux de sa mere qui appartient a l'arme franquiste. Cette derniere apeuree par ce monde menacant se refugie dans un univers fantastique peuple de "faune" et autre bete bizarre dont elle serait la reine. Cette confrontation reel/merveilleux peut rappeler Burton, mais il s'agirait plutot d'un anti-burton (qui est deja anti-disnee). Chez ce dernier la confrontation est la pour souligner l'humanite des monstres, dans une forme d'apologie de la difference alors que dans le film de Toro, celle-ci montre le vrai visage des humains qui sont comme des monstres.
Que ce soit en portant des ciseaux a la place des mains ou en reignant sur halloween, la generosite et la feerie est toujours presente chez Burton, quand dans Del Toro le faune se montre aussi menacant et terrifiant que le capitaine franquiste en imposant des epreuves dangereuses ou en demandant . L'heroine n'est ainsi pas sauve par son imaginaire. Aucun salut ou presque, ce film est alors a la fois terrifiant et pessimiste quant a la nature humaine.

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