samedi 24 février 2007

Bug


Tout commence par une vue aerienne sur un motel au milieu de nulle part, un telephone qui ne cesse de sonner sans que l'on sache pourquoi, ni par qui. L'angoisse s'installe ainsi et ne quitte plus l'heroine, une femme de l'amerique profonde, de ceux qui vivent seuls et boivent beaucoup, vivant dans de sinistres chambres de motels. Puis arrive un inconnu rencontre dans un bar. Dans n'importe quel film inde ce serait le debut d'une romance tumultueuse mais la on est chez Friedkin, realisateur entre autre de "l'exorciste". L'inconnu est un ancien militaire convaincu d'etre une victime d'experience militaire qui aurait introduit des insectes dans son corps. Cette parania va ainsi se propager devenant ainsi une metaphore de l'amerique qui par peur de l'inconnu conduit a l'autodestruction de ses membres. La femme bien que rationnelle devient progressivement convaincu de la presence d'insecte et le suit dans cette lutte guerriere malgre les rappels sur l'absence de preuve de ces insectes de la part de ses proches (un peu comme les armes de destructions massives pour filer la metaphore). Ce n'est finalement pas les insectes qui cree l'effroi chez le spectateur mais cet individu dont on devine rapidement la folie qui contamine la femme. Le realisateur met a mal alors une forme d'heroisme qui croyant en ses capacites hors-normes, ici la faculte de voir des insectes microscopiques, lui donne la legitimite dans une lutte absurde.


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