dimanche 11 février 2007

Inland Empire


Evoquer les films de Lynch est une tache difficile tellement ils restent hermetiques a toute forme d'analyse rationnelle, pas d'histoire, ni de message sur lequel s'appuyer. Les mauvaises langues diraient qu'il s'agit d'un pur exercice de style ennuyeux. Mais si la raison ne permet pas de saisir son film tout comme ces precedents, et qu'il faut s'abandonner, accepter de ne rien saisir, pour juste ressentir.
On retrouve en effet dans "inland empire" ce meme sentiment d'egarement que dans "mullholand drive" ou "lost highway". Alors que le debut donne l'illusion d'une trame avec une femme qui obtient le premier role dans un film qui se trouve etre le remake d'un film maudit qui n'aurait jamais vu la fin a cause de la mort de ses deux interpretes. Peu a peu tournage et vie de l'actrice se confonde, ou alors est-ce elle qui reve? j'avoue ne rien comprendre, pourtant cela n'empeche pas d'avoir peur. Les scenes semblent se repondre (au telephone) sans se suivre, ou l'inverse. On pourrait pour evoquer ce film dire que c'est le voyage terrifiant de l'heroine dans une sorte d'alice au pays de Lynch (on retrouve des references a ses films precedents) ou elle rencontre des prostituees, des hommes a tete de lapin et des polonais, mais ce serait donner le sentiment d'une certaine linearite du film alors que celui semble au contraire former une spirale autour de plusieurs dimensions qui nous hypnotise. Bref un tel film ne se raconte pas mais se vit.

2 commentaires:

le monde de Violette a dit…

je l'ai enfin vu, ce premier lynch de ma vie...
ça vaut certains courts métrages labo, car je n'ai pas encore les repères esthétiques...
sinon ça m'a plu.

c'est des lapins donc, je croyais que c'était des rats ou des ânes.

khalim34 a dit…

faut voir maintenant les autres, je te conseille "mullholand drive"