jeudi 29 mars 2007

Ne touchez pas la hache


Rivette pour son dernier film adapte a nouveau un classique de la litterature, apres Diderot c'est a Balzac qu'il s'attaque avec "la duchesse de Langeais". Je ne sais pas si le film est fidele au roman et finalement cela n'est pas tres important meme si l'ecrit reste tres present dans ce film.
Que ce soit dans les dialogues ou dans l'utilisation de texte rythmant le film qui sert a la fois a recentrer le film sur la relation du couple joue par les magistraux Balibar et Depardieu (le fils) en vidant le film de toute action annexe, mais aussi renforcer les moment dramatiques comme lorsque la duchesse recherche son amant et que l'ecran noir affiche simplement "mais rien" (ou quelquechose comme ca). Le cinema de Rivette semble ainsi entretenir a l'ecrit le meme rapport que les deux amants du films, melange d'attraction, de seduction, de domination de l'un sur l'autre pour finalement se ne jamais etre ensemble. la litterature serait ainsi cette forme noble appartenant a une longue histoire, ayant ces codes, representée ici par la duchesse, et le cinema cette forme certes anoblie mais qui garde un aspect rustre de ses origines populaires symbolisée par le jeune general.
Mais c'est au de la de cette symbolique une histoire d'amour entre deux etres de milieu different et qui semble impossible compte tenu des conventions sociales et qui le deviendra par la maniere de preferer jouer le jeu de la seduction qui conduit a vouloir posseder l'autre, a le dominer et a passer ainsi a cote de leur histoire ce qui rend le film contemporain malgre les allures de film historique.

1 commentaire:

le monde de Violette a dit…

bravo pour la comparaison du genre littéraire avec le milieu social, de la structure avec le symbolique!
tu peux presque faire une thèse de lettres!

je suis en train de regarder "la belle noiseuse", aussi adapté(librement)de Balzac(le chef d'oeuvre inconnu).
Rivette va bien avec Balzac, son rythme aéré compense la fourgue narrative d'Honoré, et ses plans fixes font dégager toute la beauté qu'un lecteur peut imaginer des descriptions balzaciennes.